La Sainte Famille (B) et Le Zio (Togo)
Après une pause d’un an, la Sainte Famille revient dans le projet Le Son d’Enfants. Après le Bénin et Haïti, l’école bruxelloise collaborera cette année avec le désormais incontournable Complexe Scolaire le Zio à Lomé, capitale du Togo.
La Sainte Famille: Mme Aurélie Lefevre et ses 26 élèves de 5e primaire (16 filles / 10 garçons) et Mme Tatienne Fivez et ses 24 élèves de 6e primaire (11 filles / 13 garçons).
Le Complexe Scolaire du Zio: Ses 38 élèves de 5e année (21 filles / 17 garçons).
Mardi 24 septembre 2019 à Bruxelles
Première animation du Son d’Enfants pour cette année scolaire! Et ça se passe à l’école La Sainte Famille à Watermael Boitsfort en Belgique. Pour la présentation du projet, les deux classes sont réunies. 50 élèves d’un coup!
Je commence par leur expliquer les objectifs du projet:
- favoriser le Droit à la Participation des Enfants,
- leur permettre d’agir pour un monde meilleur,
- leur donner l’opportunité d’être en contact avec une autre classe participant au projet au Togo.
Ensuite, les élèves découvrent leur futur meilleur ami : le MICRO-ENREGISTREUR! C’est grâce à lui que les élèves pourront dialoguer avec la classe du Togo. Ils enregistreront leurs questions par exemple, j’enverrai les sons au Togo pour que les enfants du Zio puissent écouter et répondre aux questions et en poser à leur tour.
Pour ce premier contact, nous avons fait un enregistrement “tourné-monté”. J’ai posé les questions dans un ordre réfléchi pour que toutes les réponses enregistrées à la suite l’une de l’autre forme déjà une petite histoire, sans devoir faire de montage. Les enfants ont d’ailleurs pu écouter le résultat juste après l’enregistrement. Le voici:
Et après un petit travail de montage (on enlève les petits “clics”, on supprime quelques silence., on ajoute un petit son d’ambiance enregistré dans la cour de récréation…) : voilà le même son, mais “en mieux” 😉
Deuxième partie de l’animation: la discussion philosophique!
Après avoir fixer les règles de base d’une discussion de groupe (On peut parler tous en même temps sans demander la parole ? Noooooon !! Ouf, tout le monde est d’accord là-dessus), il est temps d’établir les exigences d’une discussion philosophique:
- Réfléchir avant de parler.
- Penser ce que l’on dit.
- Argumenter sa parole.
- Donner un exemple pour illustrer sa parole.
Pendant la discussion, 3 rôles sont distribués à 3 enfants:
- Le gardien des règles précitées.
- Le distributeur de parole (à ceux qui lève le doigt pour la demander)
- Le synthétiseur qui va noter les mots-clés de la discussion au tableau pour pouvoir en retracer le fil.
Le thème du jour: L’identité.
On lance le dé et c’est parti pour une série de questions:
- Etes-vous vraiment la personne que vos parents pensent que vous êtes?
- Etes-vous ou serez-vous la même personne qu’au moment de votre naissance?
- Si, pour une raison quelconque, vous perdriez l’usage de votre bras, seriez-vous encore vous-même?
- Etes-vous d’accord avec l’ énoncé suivant: “quelques fois je ne me sens pas vraiment moi” ?
- …
Toutes ces questions sont un prétexte pour parler de tout ce qui constitue notre personnalité, notre identité. Nos parents, notre pays de naissance, la fratrie, notre âge, la présence ou l’absence de handicap, notre physique, le regard des autres… Quand on comprend que notre identité est composée d’un nombre infini de circonstances particulières, on peut mieux comprendre pourquoi une autre personne a une identité différente, qu’elle pense et agit autrement que nous. Que ce soit nos parents, notre voisin de banc ou un enfant du Togo.
Fin de l’animation. Merci aux enfants pour leur participation active aux discussions. Au plaisir de vous revoir dans 2 semaines avec, je l’espère, un petit message de la classe togolaise 🙂
Fred, animatrice Le Son d’Enfants
Mercredi 2 octobre au Togo
Cette journée a marqué le lancement officiel de la campagne d’animation citoyenne de Visions Solidaires. Il était question prendre contact avec les élève, afin de leur présenter le projet le Son d’Enfants. D’entrée de jeux, un brise-glace, a permis aux élèves de retrouver un climat favorable aux échanges. Les animateurs ont en premier lieu, fait comprendre aux élèves que c’est une émission radio des enfants qui s’engagent, qui a pour objectif, de promouvoir le droit des enfants à la parole, à la participation et également, leur donner une opportunité d’être en contact avec les enfants des autres pays, gage d’un brassage culturel ou d’interculturalité. Ainsi ce projet a été présenté aux élèves en trois axes, notamment l’émission radio, les enfants qui s’engagent, et l’échange avec un autre pays.
Enfin les lettres d’information et des demandes d’autorisation parentale ont été distribuées aux élèves, lesquelles seront transmises aux parents pour signature s’ils sont d’accord que leurs enfants y participent. Ainsi, les animateurs ont motivé les élèves à faire de leur possible pour convaincre leurs parents, afin que les autorisations soient signées avant la prochaine séance.
Une photo de famille a définitivement mis fin à la séance du jour dans une ambiance prometteuse pour les séances prochaines.
Gilbert, animateur Le Son d’Enfants pour Visions Solidaires au Togo
Mardi 8 octobre à Bruxelles
A peine arrivée en classe, je suis assaillie par les questions des élèves : “est-ce qu’on a reçu une réponse de la classe jumelle???” “Est-ce qu’on va les voir ou les entendre?”… Je leur demande de patienter encore un peu (mais ouf oui, j’ai reçu de leurs nouvelles et je pourrai les transmettre en fin d’animation).
Pour l’heure et surtout AVANT de leur présenter le Togo et les élèves du Zio, les élèves de la Sainte Famille vont devoir remplir un petit questionnaire: “un relevé des représentations”. Comment imaginent-ils le Togo et la vie des élèves du Zio? Grâce à une série de questions, les enfants vont livrer les préjugés qu’ils peuvent avoir sur ce pays et ses habitants.
- Cite 4 mots qui te font penser au Togo.
- Si tu vivais au Togo… A quoi ressemblerait ta famille?
- … Mangerais-tu la même chose?
- … T’habillerais-tu de la même façon?
- … A quels jeux jouerais-tu à la récréation?
Les mots cités à la première question sont tous mis au tableau pour former un nuage de mot autour du Togo. Je vous laisse le découvrir:
A la fin du questionnaire, je leur demande de dessiner ce qu’ils verraient en regardant par la fenêtre de leur chambre s’ils vivaient au Togo. Voici quelques dessins:
Les enfants garderont ce questionnaire dans leur cahier de travail. Ils pourront y retourner plus tard pour voir si leurs impressions du début ont changé suite aux différentes rencontres sonores qu’ils auront l’occasion de vivre avec la classe du Togo.
Aaah, la présentation du Togo, enfin!
On ferme les rideaux, on éteint la lumière et on allume le projecteur pour découvrir le Togo, ses paysages, ses animaux, ses monuments historiques liés à l’époque de l’esclavage, la religion animiste…
Et puis la voilà, l’école du Zio, les élèves de la classe jumelle et Edouard et Germaine, leurs animateurs Le Son d’Enfants de l’association togolaise Visions Solidaires :
Vous aurez peut-être remarqué que les animateurs portent … des bottes en caoutchouc!? Et oui, la rentrée des classes à Lomé s’est faite sous la pluie. Une pluie tellement intense qu’elle a provoqué l’inondation de la cour de récréation à l’école du Zio. Et les images sont assez impressionnantes:
Après cette présentation, les élèves ont évidemment mille questions à poser aux élèves du Zio. Ecoutez-les:
Et comme, dans le projet Le Son d’Enfants, on aime bien communiquer, les élèves de la Sainte Famille ont préparé une petite présentation de la Belgique et de leur école à l’attention des enfants du Zio.
Les 5e primaire présentent leur école:
Les 6e primaire présentent la Belgique, ses artistes, ses accents et quelques Belgicismes 😉
Bonne écoute de tous ces sons au Togo. On attend vos réponses et de vos nouvelles avec impatience 🙂
Fred, animatrice Le Son d’Enfants
Mercredi 9 octobre au Togo
Cette séance a été essentiellement consacrée au ramassage des fiches d’autorisation parentale remplies, à la construction, au vote et adoption du Règlement d’ordre intérieur du groupe “Le Son d’Enfants”, et enfin la formulation d’un message de salutation à la classe jumelle.
Avant toute activité, il était primordial de récolter les autorisations parentales signées par les parents afin de permettre à leurs enfants de participer aux activités du club. Les animateurs ont, sans tardé, accompagné les élève dans la formulation, le vote et l’adoption du règlement intérieur qui constituera, une ligne directrice à suivre durant les six mois de campagne d’animation.
Le contenu de ce règlement intérieur se présente en deux points principaux:
- Le premier est consacré aux règles relatives à la prise de parole, dans lequel, les enfants ont adopté, qu’avant de prendre la parole, il faut lever le doigt, attendre de recevoir la parole, écouter quand quelqu’un parle, et respecter l’avis des autres.
- Le second point quant à lui est consacré aux exigences philosophiques dans la prise de parole, où les élèves se sont convenus qu’avant de prendre la parole, qu’ils se doivent de réfléchir, de penser à ce qu’ils disent, d’argumenter et donner des exemples qui illustrent ce qu’ils disent. Ils ont admis également que l’animateur reste le distributeur de parole et le gardien du règlement intérieur.
Relativement à la formulation du message de salutation à la classe jumelle, les animateurs ont d’abord fait écouter aux élèves, celui formulé et envoyé par les élèves de la Sainte Famille. Après avoir écouté avec attention, les élèves exprimaient déjà leur hâte de faire un message de retour à leurs amis de la Belgique. Ainsi, tour à tour, ils se sont présentés, accompagné de leur message de salutation ainsi qu’une brève présentation de leur classe et école. Comme à l’accoutumé, une photo de famille accompagnée du slogan du groupe, a définitivement mis fin à la séance du jour dans une ambiance très aimable et rassurante.
Gilbert, animateur Le Son d’Enfants pour Visions Solidaires au Togo
Mercredi 16 octobre au Togo
Ce Mercredi 16 octobre 2019, l’équipe d’animation de Visions Solidaires s’est rendue au complexe scolaire le Zio, pour la troisième séance d’animation avec les élèves du groupe Le Son d’Enfants. Cette séance était consacrée faire une évaluation diagnostique à l’endroit des élèves du groupe scolaire citoyen.
D’entrée de jeux, un brise-glace a été initié par les animateurs, afin de raviver et motiver les élèves à la participation des activités.
Après cette partie de convivialité partagée, les animateurs ont expliqué, la procédure de l’évaluation, suivie d’une simulation du remplissage de la fiche d’évaluation. Relativement à l’explication de la procédure de remplissage de la fiche, les animateurs ont, ligne par ligne, donné des éclaircissements sur chaque point. Alors cette fiche comportait principalement trois points dont l’identité personnelle et scolaire, dans laquelle, l’on retrouve le nom de l’élève et de celui de son école ; le sexe sur lequel, chaque élève doit choisir entre le celui féminin et masculin, le sexe auquel il appartient. Le troisième volet de cette évaluation est consacré principalement à la situation, face à laquelle, doivent réagir les élèves, en donnant leur position et à l’appui un exemple ou des exemples.
Après toute cette série d’explication, les élèves ont procédé au remplissage de leurs fiches personnelles, en donnant des informations conformément aux affirmations proposées. Ils n’ont pas hésité à exprimer leurs sentiments et émotions par les dessins représentatifs. Comme à l’accoutumée, c’est une photo de famille accompagnée du slogan du groupe qui a mis fin à la séance du jour dans une ambiance très aimable et rassurante.
Vendredi 25 octobre à Bruxelles
Puisque c’est la 3e fois que mesdames Tatienne et Aurélie participent au projet Le Son d’Enfants, elles prennent un peu d’autonomie. Elles ont donc procédé à l’animation “choix du thème” toutes seules, sans l’aide de l’animatrice. Les enfants ont été répartis en petits groupes. Ils ont consultés des journaux, brochures, livrets pour proposer chacun un thème d’émission. Les différentes propositions ont été écrites au tableau, argumentées, analysées. Un vote démocratique a été réalisé pour ne retenir que 4 propositions:
- Les sans-papiers
- Les Droits de l’Enfants
- Les violences faites aux femmes et aux enfants
- L’accès aux soins médicaux
Ecoutez leurs arguments:
Fred, animatrice Le Son d’Enfants
Mardi 5 novembre à Bruxelles
“Est-ce qu’ils ont entendu nos propositions de sujet d’émission??” “Est-ce qu’ils ont déjà choisi????”. Eeeet non, pas encore les enfants. Si je viens chez vous pendant une demi-journée pour faire les animations, cela se passe autrement au Togo. Les animateurs viennent une heure par semaine, sauf pendant les périodes d’évaluations. Le temps d’animation étant plus court, le projet n’avance pas à la même vitesse dans les 2 pays. Mais il avance!!
En attendant le choix du sujet par l’école du Zio, vous allez apprendre à manipuler le Micro-Enregistreur. Grâce au schéma dessiné au tableau, vous pouvez apprendre quels sont les boutons qui vous permettront d’allumer, de vérifier les niveaux sonores, d’enregistrer.
Pour votre émission, vous serez amené à réaliser et enregistrer des interviews. Pour ce faire, il vous faudra constituer une équipe de reportage constituée de:
- 1 technicien(ne): trèèèès important. C’est cette personne qui manipulera le micro-enregistreur. Et si le son est mal pris, on ne pourra rien en faire.
- 1 journaliste: c’est la personne qui posera les questions à l’invité.
- 1 scripte: ce rôle est aussi très précieux. Le/la scripte notera toutes les informations utiles (nom de l’invité, lieu et heure de l’enregistrement, nom du fichier sonore…) et s’assurera que les conditions d’enregistrement sont optimales.
3 élèves de 6e primaire sont désignés pour faire un exercice. Ils devront réaliser l’interview de Maxime (qui jouera le rôle d’un champion de tennis de table). Cet exercice permet de manipuler le micro-enregistreur (rec, pause, stop…), de placer le micro devant la personne qui parle (passer du journaliste à l’invité), de formuler ses questions… Ecoutons le résultat, certifié sans trucage!
Au tour des 5e primaire. Et voici l’interview exclusive de Arthur, le célèbre (hum hum ;-)) acteur de la série La Casa De Papel:
Pour terminer cette séance, les 2 groupes se réunissent dans une seule classe pour prendre des nouvelles de la classe du Zio. Nous visionnons ensemble la vidéo reçue du Togo:
Le but de ces contacts entre les classes belges et togolaises est de pouvoir échanger des questions-réponses, mais aussi des pratiques locales. Au Togo, ils sont assez fan de commencer les animations par des “brise-glaces”. Dans la vidéo, nous avons pu découvrir celui du “Piston qui fait tourner la machine”. Alors, la Sainte Famille, cap ou pas cap de refaire la chanson du Piston?
Bravo à tous. Vous êtes des champions!
Fred, animatrice Le Son d’Enfants
Samedi 9 novembre à Lomé au Togo
Toute bonne animation au Togo commence par une chanson brise-glace. Les élèves se lèvent, chantent et dansent pour se donner toute l’énergie nécessaire à faire bouger le monde. Et il en faut!
Aujourd’hui, les élèves du Zio partent à la recherche de leur identité, étape préalable et indispensable à la rencontre de l’Autre. Regardez plutôt:
Mercredi 20 novembre au Togo
Lors de cette séance d’animation, il a été essentiellement question de poursuivre la présentation des élèves du groupe Le Son d’Enfants du Zio à leur classe jumelle de la Sainte Famille, dans laquelle, ils ont donné des réponses aux questions qui leur avaient été posées par leurs amis.
Pour commencer la séance, les animateurs ont initié un brise-glace afin de mettre les enfants dans le bain des activités. Une fois cet objectif atteint, les animateurs ont subdivisé le groupe en deux dont l’un était chargé de reprendre les questions posées par les élèves de la Sainte Famille, et le second était quant à lui, chargé de donner des réponses à ces questions.
Ainsi une multitude de questions ont été répondues et couvraient en général, les domaines comme l’état de l’école de zio, la vie quotidienne des élèves à l’école, dans les famille, et dans la communauté, les pouvoirs politiques et leur régime, l’énergie, le nucléaire et les missiles, les animaux sauvages, la nature de la savane. Alors, lors de cette présentation, il arrivait des fois que les enfants aient des réponses différentes, du fait de la différence de leurs expériences de vie et de leurs origines, mais consensus finissait par être trouvé.
Après avoir passé en revue toutes les questions posées par les élèves de la Sainte Famille, les élèves montraient déjà leurs envies de pousser une curiosité à leur tour en posant des questions mais hélas, le temps a vraiment fait défaut. C’est sur ces derniers partages que la séance du jour s’est vue prendre fin sous les clichés de photo famille.
27 novembre au TOGO
Aujourd’hui le groupe du Zio a connu l’animation portant sur le choix du thème. Lors de cette séance, les élèves ont écouté les propositions faites par leur classe jumelle et à la fin, ils ont opéré un choix parmi les quatre propositions.
Le thème finalement retenu est celui relatif aux violences faites aux femmes et aux enfants.
C’est un thème inédit dans l’histoire de Le Son d’Enfants 🙂
Mercredi 11 décembre au Togo
Ce matin, nous étions à Zio pour la dernière animation du premier trimestre. Celle-ci a porté sur la connaissance de l’autre.
Alors pour ce faire, les élèves ont été divisés en quatre groupes, formés autour des plateaux de jeu. Les élèves ont commencé par jouer ensemble afin de mieux se faire connaissance. Chacun répondait à la question sur laquelle son pion arrivait. Les animateurs ont laissé une marge de manœuvre aux participants qui peuvent ne pas répondre à des questions s’ils se sentent gênés par celles-ci. L’activité a été faite à plusieurs reprises et les groupes ont été tournés de sorte à veiller à ce que chaque participant rencontre un maximum de joueurs. Chaque groupe a pu élaborer ses règles et expérimenter plusieurs fois le jeu avec des consignes différentes.
Ensuite, l’animateur avait encore la charge de débattre autour de la question des règles. Le plateau de jeu a également été transformé en jeu de carte ou de diaporama. Enfin, les animateurs ont fait circuler un bâton de parole et ont invité les élèves à répondre à la proposition de la carte ou de diaporama. Après ce plateau de jeu, les élèves ont compris l’importance de connaitre l’autre. Alors, la connaissance de l’autre permet de se faire une idée de ce qu’il est et d’accepter sa personnalité. Faire avec lui et savoir le comportement à adopter envers lui pour vivre ensemble. Pour finir, les animateurs ont enseigné aux élèves, les pratiques qui pourra les empêcher, à aller à la connaissance de l’autre tel que le préjugé, le racisme, la xénophobie, la ségrégation, l’intolérance, la discrimination…
Lundi 16 décembre à La Sainte Famille
Les examens sont finis à La Sainte Famille. On sent déjà comme un air de vacances dans les classes. Mais avant la trève, je propose aux enfants de replonger dans leur projet Le Son d’Enfants.
Nous commençons par visionner la vidéo des élèves du Zio qui expliquent pourquoi ils ont choisi le thème des “violences faites aux femmes et aux enfants”.
Au Togo, des enfants orphelins sont confiés à des tuteurs qui ne prennent pas toujours bien soin d’eux. Des cas de viols sur des enfants et des femmes sont avérés au Togo et cela révolte les élèves du Zio.
Après avoir regardé la vidéo et écouter les arguments des élèves togolais, je propose aux enfants de la Sainte Famille de poser le cadre légal qui interdit toutes ces violences. Les élèves lisent les articles de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme singée à Paris en 1948 par les 58 Pays Membres des Nations Unies.
Article premier
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Article 2
Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Article 4
Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.
Article 5
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Il y a 30 ans, le 20 novembre 1989, les décideurs politiques ont pris un engagement historique en ratifiant la Convention relative aux droits de l’enfant. Cette convention reconnait “l’intérêt supérieur de l’enfant”. C’est à dire que, quand il s’agit de trouver une solution à un problème, il faudrait le faire en pensant d’abord au bien des enfants. Ex en cas de séparation des parents, les droit du père et de la mère doivent être respectés, mais ce sont ceux des enfants qui devront guider la décision.
Si le cadre légal est posé, pourquoi y a-t-il encore tant de violences faites aux femmes et aux enfants?
-“Parce que certaines personnes se fichent les lois?
-“Parce que des personnes ont été maltraitées enfants et reproduisent cela dans leur famille?
– “Parce que certains se sentent plus fort que les autres et veulent exercer leur pouvoir sur les autres?”
Effectivement, toutes ces raisons sont possibles. Et la dernière proposition m’amène à expliquer aux enfants que nos sociétés sont construites sur le modèle du patriarcat. Le patriarcat est « une forme d’organisation sociale et juridique fondée sur la détention de l’autorité par le père, par les hommes ». Il s’agit d’un « système où le masculin incarne à la fois le supérieur et l’universel ». Nous évoquons ensemble des dizaines d’exemples qui montrent que nos sociétés restent encore basées sur la supériorité supposée des hommes sur les femmes.
En 5e primaire
La question des inégalités entre les hommes et les femmes est au coeur des discussions. Nous parlons des stéréotypes qui, dès la naissance, sont véhiculés pour mettre les filles et les garçons dans des cases bien distinctes et qui induisent des inégalités sociales et professionnelles ensuite.
Les élèves de mme Aurélie réaliseront pour la prochaine fois un micro-trottoir sur ces stéréotypes.
En 6e primaire
C’est le sujet de la maltraitance des enfants qui touche particulièrement les élèves de mme Tatienne. Comment un enfant peut-il signaler les abus et faire valoir ses droits? Nous allons tâcher de trouver une personne ressource, à la commune ou dans le centre PMS de l’école, qui puisse répondre à cette question et décrire la procédure à suivre pour dénoncer les maltraitances.
En attendant, les élèves réaliseront un micro-trottoir sur les “punitions” subies à la maison et à l’école. Les enfants profiteront aussi des réunions de famille pendant les congés pour interroger les parents et grand-parents sur cette question. Nous pourrons alors voir si la Convention des Droits de l’Enfant a pu faire évoluer les choses dans le bon sens.
Bonnes fêtes à tous!
Mardi 14 janvier à La Sainte Famille
Classe de 6e primaire
Nous ouvrons cette 1re animation en 2020 sur le récit des enfants qui ont demandé à leurs parents et grand-parents quelles étaient les punitions qu’ils subissaient à la maison et à l’école lorsqu’ils étaient enfants.
Coups de règle sur les doigts, le coin, le bonnet d’âne, lancé de frotteur en pleine figure, “tu me recopieras 100 fois…” et autres pages à recopier… Autant de témoignages qui montrent que les pratiques ont évoluées à l’école en 1 ou 2 générations. Si un enseignant donnait des coups de règle sur les doigts d’un élève aujourd’hui, il est à parier qu’il aurait des problèmes avec les parents de l’élève et l’inspection académique 😉
Nous débattons ensuite quelques instants sur la fessée. Peut-on ou ne peut-on pas donner une fessée à son enfant? Les élèves s’accordent pour dire que si elle est exceptionnelle, la fessée est tolérée par les enfants. “Ca se fait depuis toujours, j’en ai déjà reçu”. Mais c’est peut-être là qu’est le problème, si on continue à perpétuer une pratique juste parce qu’elle a toujours existé, les choses ne peuvent pas évoluer. A méditer…
Parmi les intervenants possibles pour la future émission radio, une personne “écoutante” de la ligne téléphonique “103 Ecoute Enfants” a accepté de répondre aux questions lors d’un RV téléphonique à fixer. Le 103 est une ligne téléphonique gratuit et anonyme destinée aux enfants qui ont besoin de parler de problème de harcèlement, de violence, d’addiction…
Les enfants proposent leurs idées de questions. Il ne reste plus qu’à fixer le RV.
Classe de 5e primaire
Les élèves ont bien fait leur devoir. Ils sont allés dans les classes de P1 et P4 pour faire des micro-trottoirs sur les stéréotypes liés au genre. “Quel métier veux-tu exercer plus tard?” Et ils ont très vite constaté que les filles proposaient des métiers liés aux soins (infirmière, esthéticienne) alors que les garçons se voient plutôt en pilote ou en policier.
Aucun des enfants interrogés n’a dit qu’il rêvait de devenir bourgmestre. C’est pourtant le métier du prochain intervenant que les enfants rencontreront la semaine prochaine. En effet, Olivier Deleuze, bourgmestre de Watermael Boitsfort est en charge de la “Diversité & l’Egalité des chances” pour sa commune. Les questions fusent. Vivement la semaine prochaine pour cette chouette rencontre. D’ici là, j’aurai fait les montages sonores des Micro-Trottoirs qu’on ne manquera de faire écouter à Mr Deleuze.
Mardi 21 janvier à La Sainte Famille
Interview d’Olivier Deleuze
Olivier Deleuze, bourgmestre la commune de Watermael Boitsfort est en charge, en autre, des questions liées à la discrimination et à l’égalité entre les femmes et les hommes. Les élèves lui ont préparé pleeeiiiin de questions sur ce thème et ont réalisé la première interview de leur future émission.
Dans la commune, y-a-t-il autant d’échevins que d’échevinnes? Avez-vous réalisé un projet pour faire avancer concrètement la thématique de l’égalité des genres? Comment les tâches ménagères sont-elles réparties chez vous? Autant de questions auxquelles Olivier Deleuze a répondu sans tabou.
Animation sur les stéréotypes liés au genre
Après cette interview, les élèves de 5e sont retournés dans leur classe pour participer à une animation de l’ONG “Le Monde selon les Femmes”.
L’animatrice Noémie dépose une trentaine de photos sur le sol. Chaque enfant choisit une photo et explique son choix devant le groupe. “J’ai choisi cette photo parce qu’on y voit un homme qui porte son bébé en écharpe et qui cuisine. C’est marrant de voir un homme faire ça, d’habitude ce sont plutôt les femmes”…
S’en suivent des discussions les représentations qu’ont les enfants des filles et des garçons. Les enfants constatent qu’il y a des différences anatomiques et il y a aussi beaucoup de différences qui ne sont en fait que des convenances, des idées véhiculées depuis toujours sur les jeux, les envies, les aptitudes des filles et des garçons.
Les discussion sont rythmées par des lectures tels que “Le crayon magique de Malala”, “Les filles/les garçons peuvent le faire aussi” ou encore “Princesse Kevin”. Dans ce dernier livre, les enfants constatent qu’il est plus difficile pour un garçon de se déguiser en princesse que pour une fille de porter un costume de cow boy. L’égalité des genres, c’est aussi reconnaitre le droit aux garçons d’être sensibles, de pleurer ou de jouer avec une poupée.
Certains sujets enflamment les enfants: l’accès à l’éducation plus difficile pour les filles dans certains pays, les tenues vestimentaires “genrées”, les représentations de l’humain par des symboles masculins.
La définition du féminisme est aussi discutée. Non, les féministes ne veulent pas que ce soit le tour des femmes d’être au pouvoir. Les féministes veulent l’égalité entre les hommes et les femmes, que chacun et chacune aient les mêmes chances à l’école, à la maison et dans le monde du travail. Et c’est en y travaillant tous et toutes qu’on arrivera à cette égalité.
Allô le 103 ?
Dans la classe de 6e, les élèves s’apprêtent à appeler la ligne “Ecoute-Enfants” en composant le 103 sur le téléphone. Chaque question sera posée par un(e) élève différent(e). Le téléphone est connecté à un haut-parleur pour tout le monde puisse entendre les réponses de l’interlocutrice et différent(e)s élèves technicien(ne)s manipulent le micro-enregistreur pour capter la voix de l’enfant qui pose la question en classe et la réponse de l’interlocutrice sur le baffle. Ca n’a l’air de rien, mais c’est une petite prouesse technique et tout a bien été enregistré comme prévu. Un petit grésillement se fait malheureusement entendre à cause de la proximité du téléphone et du micro-enregistreur.
Le 103, késako? C’est un numéro de téléphone gratuit et confidentiel qui permet aux enfants de parler à un adulte pour lui exposer un problème familial, personnel. L’enfant peut parler de tout, déposer ses émotions, demander conseils, et aussi parler d’une situation de maltraitance qu’il vit ou dont il est témoin.
Pour en savoir plus, écoutez l’interview que les élèves ont fait d’une “écoutante” anonyme que nous appellerons donc “Anne Nonyme” 😉
Mercredi 29 janvier au Togo
Aujourd’hui, les élèves du Zio pose les balises de la thématique de ” la violence ”. la définition, les types de violences, les causes de celle-ci…
Questions de la Sainte Famille au Zio
Au sujet des stéréotypes liés au genre…
Les stéréotypes liés au genre ont encore la vie dure en Belgique. Même si la répartition des tâches ménagères au sein de la famille semble doucement s’équilibrer entre les hommes et les femmes, les postes à responsabilité restent en majorité exercés par les hommes, et les garçons sont encore moqués s’ils affichent trop leur sensibilité.
Qu’en est-il au Togo? C’est ce que les élèves de la Sainte Famille ont voulu savoir. Ecoutez leurs questions:
Ecoutez les réponses des amis du Zio. Vous constaterez que là-bas aussi les mentalités évoluent doucement mais sûrement. Saviez-vous par exemple que sur les 27 ministres du gouvernement togolais, 8 sont des femmes.
Mademoiselle, en quoi votre vie serait différente si vous étiez un homme ? Et vous monsieur, en quoi votre vie serait différente si vous étiez une femme?
Ecoutez les réponses très émouvantes des élèves et des enseignants du Togo:
Au sujet de la maltraitance infantile
Après avoir traiter le sujet en classe, notamment avec les interviews du service “Ecoute Enfants” et de l’association “Les Alouettes”, les élèves de La Sainte Famille aimeraient en savoir plus sur la situation du Togo par rapport à ce thème difficile.
Ecoutez leurs questions:
Et voici la réponse des enfants du Zio au Togo:
Selon les réponses des enfants du Zio, on peut retenir qu’il existe effectivement un numéro au Togo comme le ‘’103’’ en Belgique. Au Togo, c’est la ligne verte du Centre de Référence, d’Orientation et de Prise en charge des Enfants en Situation Difficile (CROPESDI), le 1011. Elle est instituée par le gouvernement à travers son ministère de l’action sociale. Pendant que certain préfèrent parler à un proche en cas d’une situation de maltraitance, d’autres préfèrent plutôt en parler à la ligne verte où l’information reste anonyme, sauf qu’ils n’ont pas encore cette facilité ou ce réflexe d’y d’émettre ce genre d’appels.
Pour la question des savoir s’il y a beaucoup de violences au Togo, ils se disent qu’il y en a quand même au point de susciter les réactions des structures associatives afin d’en lutter contre. Donc il existe bien les associations qui s’occupent de la détection et d’insertion des enfants dans les familles d’accueil si nécessaire.
Les instruments juridiques existants comme la CIDE, le code pénal togolais et le code de l’enfant aident à poursuivre les auteurs de violences au Togo sur les femmes et les enfants, sauf que dans beaucoup de cas, le règlement se fait plutôt à l’amiable.
Les enfants estiment ne pas se sentir tout à l’aise pour parler à leurs instituteurs en cas de problèmes de maltraitance, alors que les punitions reçues à l’école actuellement restent le balayage de la cour de l’école, s’agenouiller, se faire pincer les oreilles, les fessées certaines fois etc…
Ecoutez-les:
Le 19 février au Togo
Lentement et surement, on fait le grand pas vers les véritables échéances tant importantes et attendues dans le cadre de ces animations scolaires. Ainsi, les rendez-vous ayant été sollicités auprès des structures ressources en lien avec notre thématique de l’année, il était nécessaire de passer à la préparation des séances d’interviews qui, sans doute, auront certainement lieu à partir de la semaine prochaine, pourvue que la situation socio-politique n’entrave la tranquillité dans le pays.
Ainsi donc, la séance de ce 19 février a été consacrée à la répartition des groupes et à la proposition de questionnaires à administrer lors des interviews. En rappel, il est prévu une rencontre avec l’ONG GF2D qui travaille pour la défense et la protection des femmes contre les violences le 26 février, avec l’ONG WAO-Afrique inscrite dans le domaine de la protection des enfants contre toute violence, le 4 mars, et avec le tribunal des enfants le 11 mars.
Toutefois, ces dates restent à confirmer par ces structures d’accueil.
Le 4 mars au Togo
Voici des nouvelles toute fraîches de nos amis togolais…
L’ONG GF2D
Bonjour à tous. Nous venons de terminer la séance d’interview avec les responsables de l’ONG GF2D dont Madame GBENAHIN Amévi, Chargée de programme des jeunes et Madame SABI Princesse, Chargée de programme des services juridiques.
Lors de cette séance , les élèves du groupe le son d’enfants du complexe scolaire le Zio, se sont fait éclairer sur diverses questions en lien avec les violences faites aux femmes et aux enfants. Veuillez trouver ci-après les moments forts de cette séance d’activité.
L’ONG WAO Afrique
La deuxième séance d’interview sur les violences faites aux femmes et aux enfants s’est tenue ce soir dans les locaux de l’ONG WAO -Afrique. La WAO -Afrique est une ONG qui a un accord de siège avec le gouvernement Togolais et qui lutte contre le trafic des enfants, qui intervient dans la protection des enfants domestiques par la sensibilisation des populations, l’orientation des victimes et le plaidoyer à l’endroit du gouvernement. Lors de cet entretien, les élèves du groupe le Son d’Enfants de Zio ont été édifiés par Madame DOTSE Abra Vaïda, Chargée de programme de ladite institution. Elle a sans détour, répondu aux questions posées, à la grande satisfaction des élèves.
Vous trouverez en image les moments les plus captivants de la séance.
C’est le Carnaval “anti cliché lié au genre” à La Sainte Famille
Lutter contre les stéréotypes liés au genre, ça passe aussi par un carnaval où les déguisements changent des habituels “Fille Princesse” et “Garçon Policier”. A la Sainte Famille, les élèves de 5e primaire ont choisi, pour le geste citoyen, d’inverser les rôles. Les garçons se déguisent avec un costume généralement prisé par les filles et vice versa. Les élèves ont réalisé un micro-trottoir pour recueillir les impressions des enfants des autres classes.
Ca n’a l’air de rien, mais cette action a demandé aux enfants de sacrifier leur super combi Casa De Papel trop stylée pour un déguisement qu’ils n’auraient jamais envisagé sans ce défi. Et ils et elles l’ont fait. Bravo à tous pour cet engagement et pour avoir gardé votre humour parce que le Carnaval, c’est aussi un moment de fête.
Vendredi 13 mars: fermeture des écoles pour cause de crise sanitaire du COVID-19
Ca y est, c’est officiel, le Conseil National de Sécurité belge ordonne la fermeture des écoles en Belgique afin de lutter contre la propagation du Coronavirus. Et quelques jours plus tard, ce sont les écoles des autres pays participant au projet Le Son d’Enfants qui seront elles aussi fermées. Le projet est interrompu jusqu’à nouvel ordre. Et nous en sommes bien tristes.
Juin 2020: La Sainte Famille se mobilise pour faire connaître le 103
En Belgique, le déconfinement fait son chemin. Les écoles primaires ont réouvert. A peine de retour en classe, les élèves de madame Tatienne se sont fait un honneur d’aller au bout de leur engagement pour Le Son d’Enfants.
Les élèves ont décidé de faire connaître le numéro d’appel 103 destiné aux enfants victimes de violence. Pendant la période de confinement, les violences intra-familiales ont malheureusement augmenté. Faire connaître le 103 est donc véritablement un acte citoyen pour que tous les enfants en proie à des agressions ou des violences puissent en parler en tout anonymat et liberté.
Chaque élève a réalisé une affiche pour faire la promotion du 103 et s’est engagé à l’apposer à sa fenêtre. Bravo les enfants, vous pouvez être fiers de vous!