Escale et Siloé

L’école ESCALE à Ottignies: Mme Sylvie Colombier et ses élèves de secondaires (de 12 à 18 ans) animés par Frédérique Daout de l’ONG belge GEOMOUN. Le groupe fluctue pendant l’année. En moyenne, ils sont 14 élèves.

Siloé à Grand Popo au Bénin: 15 jeunes du centre (9 filles, 6 garçons) animés par Bossa et Serge de l’ONG Carrefour Jeunesse au Bénin.


Vendredi 27 novembre 2020

On est super contente chez GEOMOUN de démarrer ce nouveau projet Le Son d’Enfants entre 2 écoles particulières. La première est une école de “type 5” qui accueille des jeunes en interruption scolaire à la clinique d’Ottignies. Et la seconde est un centre pour enfants et jeunes aveugles ou malvoyants au Bénin. Nous sommes curieuses de découvrir ce que ces jeunes vont se raconter.

Mais l’heure est aujourd’hui à la rencontre des jeunes de l’Escale. Le groupe est aujourd’hui composé de 7 jeunes de 14 à 15 ans. Sylvie Colombier leur prof de sciences sociales m’annoncent déjà que 2 d’entre eux quitteront l’Escale la semaine suivante mais que d’autres jeunes sont attendus pour une rentrée imminente. OK, on s’adaptera.

Pour démarrer l’animation, je commence par leur expliquer les objectifs du projet:

  • favoriser le droit à la parole des Enfants,
  • leur permettre d’agir pour un monde meilleur,
  • leur donner l’opportunité d’être en contact avec une autre classe participant au projet au Bénin.

Ensuite, les jeunes découvrent le MICRO-ENREGISTREUR! C’est grâce à lui que les élèves pourront dialoguer avec la classe de Siloé au Bénin. Ils enregistreront leurs questions par exemple, j’enverrai les sons à Grand Popo pour que les béninois puissent écouter et répondre aux questions et en poser à leur tour.

Pour ce premier contact, nous avons fait un enregistrement “tourné-monté”. J’ai posé les questions dans un ordre réfléchi pour que toutes les réponses enregistrées à la suite l’une de l’autre forme déjà une petite histoire.

Et après un court travail de montage, et voilà le résultat:



Et hop, le son est part pour le Bénin où la première animation est prévue le 3 décembre prochain…


Deuxième partie de l’animation: la discussion philosophique!

Le thème du jour: L’identité.

On lance le dé et c’est parti pour une série de questions:

  1. Est-ce que votre nom définit votre identité?
    “Oui, mon nom permet de m’identifier”, “Non, j’aurais pu m’appeler autrement”, “Cela me lie à mes parents”…
  2. Etes-vous vraiment la personne que vos parents pensent que vous êtes?
    “Non, c’est plutôt avec mes frères et soeurs que je suis vraiment moi”, “Moi, c’est plutôt avec mes amis”…
  3. Serez-vous la même personne quand vous serez très vieux?
    “Non, j’aurai vécu tellement de choses qui feront de moi quelqu’un de différent”, “Non, aujourd’hui je suis malade, j’étais différente avant”…
  4. Seriez-vous la même personne si vous étiez né.e ou si vous viviez dans un autre pays ? 
    “Non, si je vivais à l’Île Maurice (pays de ma maman), je serai peut-être un voleur, car je serais pauvre,  comme beaucoup de jeune là-bas”…

Toutes ces questions sont un prétexte pour parler de tout ce qui constitue notre personnalité, notre identité. Nos parents, notre pays de naissance, la fratrie, notre âge, la présence ou l’absence de handicap, notre physique, le regard des autres… Quand on comprend que notre identité est composée d’un nombre infini de circonstances particulières, on peut mieux comprendre pourquoi une autre personne a une identité différente, qu’elle pense et agit autrement que nous. Que ce soit nos parents, notre voisin de banc ou un enfant du Bénin.

Fin de l’animation. Merci les enfants pour votre participation active aux discussions. On se revoit dans 2 semaines 🙂

Fred, animatrice Le Son des Jeunes.


5 décembre 2020 à Gran Popo

Ce samedi a eu lieu la première animation du projet Le Son d’Enfants au centre des enfants et jeunes malvoyants de Siloé. Sous la coordination de Serge CAKPO (ONG Carrefour Jeunesse), le transcripteur “Braille” du centre Siloé CODJO Auguste et l’animateur Jean Paul BOSSA (ONG Carrefour Jeunesse).

L’animation s’est déroulée avec 15 enfants retenus pour une classe spéciale.

En première partie de la séance, le coordonnateur Serge présente de façon générale le projet, en rappelant les objectifs et l’intérêt des enfants à y participer.



Suite à cela l’animateur a eu droit à une forte animation lors de la discussion philosophique. Les enfants et lui avaient longtemps échangé sur les différentes règles qui régiront désormais l’ensemble des échanges et surtout les débats entre eux-mêmes enfants. Par suite, pour évaluer les enfants sur les règles de la discussion philosophique, une activité d’échange a été réalisée par les enfants pendant quelques minutes sur la question « les enfants noirs africains peuvent-ils être amis avec les enfants blancs européens ? »



A l’issu de cette activité les remarques ont été faites pour une amélioration des échanges à venir. Pour finir une activité de présentation a été faite puis enregistrée dans la joie. Vivement les prochaines animations !



Vendredi 11 décembre à Ottignies

Le mot qui convient bien à un projet Le Son d’Enfants à l’école Escale, c’est “l’adaptation”. Lors de la première animation, le groupe était composé de 7 jeunes, aujourd’hui, ils sont 9 dont 5 nouveaux. Mais: on s’adapte 😉

Je retrouve Maïssa qui m’aide à installer mon matériel dans une énoooorme salle. Et oui, Covid oblige, il faut de l’espace même pour pouvoir être en petit groupe. Tout le monde est là, les masques sont en place, les mains désinfectées. On peut y aller.

La 2e animation est une étape importante dans le projet car les jeunes vont découvrir leur classe jumelle.

Pour l’heure et surtout AVANT de leur présenter le Bénin et les élèves de Siloé, les élèves de l’Escale vont devoir remplir un petit questionnaire: « un relevé des représentations ». Comment imaginent-ils le Bénin et la vie des élèves de Siloé? Grâce à une série de questions, les élèves vont livrer les préjugés qu’ils peuvent avoir sur ce pays et ses habitants.

  • Cite 4 mots qui te font penser au Bénin.
  • Si tu vivais au Bénin… A quoi ressemblerait ta famille?
  • … Mangerais-tu la même chose?
  • … T’habillerais-tu de la même façon?
  • … Quels seraient tes loisirs?

Les mots cités à la première question ont été écrits sur des post-it et les élèves sont venus les coller autour du mot “Bénin” pour former un nuage de mots.


Il est maintenant temps pour les jeunes belges de découvrir le Bénin et la voix des élèves de Siloé:


2e partie de l’animation: la présentation de la classe et de la Belgique

Quelle est la particularité de l’école Escale? Quels sont les cours que l’on peut y suivre? Que peut-on dire de la Belgique aux jeunes Béninois?

Ecoutez le son des élèves de l’Escale:



20 décembre au Bénin

Dans la soirée du 20 Décembre, les enfants de du centre Siloé ont eu droit à une animation jusque-là sans autre pareille, car ils ont reçu la visite d’Olivier et ses deux enfants, Yseult et Oscar, tout droit venus de… Belgique!

Trois grands points étaient prévus à l’ordre de cette activité :

  • Relever des perceptions des enfants de Siloé sur la Belgique
  • Présentation de la Belgique aux enfants de Siloé par Olivier
  • Enregistrement de réponses des questions posées par les enfants belges.

Pour ce qui est du relevé de la perception des jeunes de Siloé sur la Belgique, les avis étaient très variés :

  • pays d’Europe, des hommes blancs
  • pays riche, pas pauvre comme ceux africains
  • pays où les hommes vivent heureux où la famine n’existe pas,
  • pays où la polygamie est interdite
  • pays où il fait froid et qui a un réseau transport et de communication très avancé.
  • pays où le football est mieux développé qu’au Bénin…

Notons que ces différentes perceptions ont suscité assez d’interrogations sur les modes de vie en Belgique et surtout concernant la vie des jeunes en situation de classe. Olivier, le papa belge prenant la parole dans le deuxième point de l’animation, apporte, aidé de son fils Oscar, des réponses claires aux préoccupations des jeunes.

Les précisions données par Olivier sur la Belgique, ont amené les enfants à mieux comprendre la vie des enfants en Belgique et surtout à effacer les préjugés. Aussi ont-ils posé des questions qui ont permis d’animer des échanges intéressants. Vue le caractère spécial des enfants de Siloé (mal- voyants), nos communications sont plutôt fondées sur la parole et les touchés.

Dans la suite de l’animation, les enfants sont revenus sur l’applicabilité des règles pour mener à bien des discussions. C’est suite à cela qu’ensemble, ils ont eu à proposer des réponses aux questions posées à eux par les enfants de la Belgique. Pour finir l’enregistrement des réponses a été fait au bonheur de tous. C’est dans cette ambiance que la deuxième animation a pris fin.


Vendredi 15 janvier à l’Escale

Une des particularités de l’école Escale, c’est que la classe évolue de jour en jour. Des élèves quittent le groupe, d’autres arrivent. Il n’est donc pas inutile de faire un petit rappel du projet au début de chaque animation.

Une fois le rappel terminé, les jeunes écoutent le message fraîchement arrivé du Bénin. Les jeunes de Siloé ont notamment répondu aux questions des élèves de l’Escale:

  • Comment gérez-vous la situation du Covid?
  • Qu’est-ce que vous faites en dehors de l’école comme liosirs?
  • Que mangez-vous?
  • Dites-vous soixante-douze ou septante-deux?


Choix des thématiques

De quoi va parler la future émission radio des élèves belges et béninois?

Pour le savoir, nous allons procéder en 2 temps.

  1. Les élèves de l’école Escale vont se mettre d’accord sur 3 ou 4 thématiques à proposer à Siloé.
  2. Les élèves de Siloé choisiront parmi les propositions quel sera LE thème commun des 2 émissions.

Les élèves de l’Escale, vous avez quelques consignes à respecter pour les thèmes à proposer…

Les sujets doivent:

  • Vous toucher
  • Pouvoir intéresser aussi la classe du Bénin
  • Avoir un lien avec les droits humains ou les droits de l’enfant
  • Vous permettre d’ agir, faire un geste citoyen

Des journaux et de la documentation sont à la disposition des jeunes pour trouver l’inspiration.

Les élèves travaillent en petits groupes, discutent entre eux, se mettent d’accord et proposent leurs thèmes au reste de la classe. 5 sujet sont notés, il y a en un de trop. Un des élèves proposent de retirer le thème de l’écologie “Rien contre ce thème, mais on en parle déjà tellement chez moi, j’ai envie de faire un break ;-)”. Pas d’objection. C’est une décision dite “par consensus”.

Les 4 sujets proposés à la classe de Siloé sont, dans le désordre:

Ecoutez et découvrez pourquoi les jeunes de l’Escale proposent ces 4 sujets…



Samedi 30 janvier à Siloé

 

L’activité portait sur la découverte des thèmes (racisme, sexisme, alimentation et les migrations) proposés par les enfants de l’Escale de la Belgique. L’objectif de cette activité est de parvenir à choisir un thème parmi les 4 proposés pour être celui qui servira de thème d’échange pour la suite des activités entre les deux classes et la réalisation de l’émission radio.

Ainsi, dans la première partie de l’animation les enfants ont eu à échanger sur les différentes notions et surtout à travailler sur les champs lexicaux successibles de permettre de comprendre les thèmes.

 

 

A l’issu de cette étape, quatre groupes de trois jeunes ont été créés pour réfléchir surtout sur les ouvertures possibles de recherche, de documentation, de disponibilité de personnes ressources et par finir de leurs propres capacité intellectuelles à travailler pour la suite sur la thématique à choisir. Cette activité qui a duré environ vingt minutes est présentée en plénière par les rapporteurs des groupes.

 

C’est suite à cette étape indispensable que le choix du thème a été fait par vote démocratique.

Ainsi il y a eu 12 votants pour choisir parmi les thèmes : racisme, sexisme, alimentation, et migration.

Les résultats à l’issu du vote se présentent comme suit : Racisme 0 voix – Sexisme 02 voix – Alimentation 10 voix – Migrations 0 voix. Alors le thème de « l’alimentation » est choisi de façon démocratique pour être pour Le Son d’Enfants édition 2021, le thème d’activités.

A la fin de l’animation, les enfants ont proposé aux animateurs, le slogan choisi par eux au centre SILOE pour conduire leurs activités de cette Edition 2021. Le slogan est le suivant : « le son d’enfant du centre SILOE, la voix des citoyens du future en gestation. » Une foi ce slogan validé, ils ont fait enregistrer les éléments pour la réalisation du capsule sonore.



Vendredi 12 février à l’Escale

Pendant que j’installe mon matériel d’animation pour annoncer le thème choisi par Siloé, les élèves de l’Escale sont en plein débat “Pour ou Contre les Nuggets de poulet”… “tu peux pas manger ça, si tu savais comment ils sont fabriqués”, “je ne veux pas le savoir, j’aime trop les nuggets” “moi je les cuisine moi-même et c’est super bon” “Et mon grand père, il mange ses poules!” “Aaahh, je ne pourrais pas manger une poule que j’ai élevée”…

Début de l’animation et annonce du thème choisi: L’ALIMENTATION.

Ca ne pouvait pas mieux tomber, ce sujet permettra notamment de s’informer sur la composition et le procédé de fabrication de ces fameux Nuggets et sur l’attachement que nous portons à nos animaux!  Mais pas que. De quoi avez-vous envie de parler dans votre émission radio?

  • Les plats traditionnellement mangés à l’occasion de certaines fêtes
  • La fabrication des biscuits (industriel versus “fait maison”)
  • Les cantines au Bénin
  • Reportage dans les cuisines de la clinique d’Ottignies
  • Les distributeurs de boissons et snack dans les écoles (santé, prix des collations Oxfam)
  • Comment reconnaître les oeufs dont les poules ont été bien traitées (analyse du code barre des oeufs)
  • Le lien affectif qu’on peut avoir avec certains animaux et qui nous “empêche” de les manger (ou pas).

Je propose aussi aux élèves d’organiser une animation de l’association Eqla pour se mettre dans la peau d’une personne malvoyante ou aveugle (comme le sont les élèves de Siloé) et de tester de manger sans voir sa nourriture. A suivre…

Pour les élèves de Siloé

Les jeunes du centre Siloé ont choisi le thème de l’alimentation et aimeraient notamment étudier le lien entre l’alimentation et les traditions culturelles. Alors, ici à l ‘Escale, nous avons listé un bon nombre de fêtes célébrées en Belgique et pour lesquelles un plat est traditionnellement associé. On espère que cela vous aidera dans vos recherches au Bénin. Bonne écoute:



 

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la tradition chrétienne est très présente dans nos rites culinaires!


Mardi 23 février au Bénin

Comme prévue l’animation a tourné autour de la conduite d’émission, des techniques de reportage et des propositions d’idées pour un geste citoyen.

Dans la première partie de l’animation nous avons fait écouter aux enfants des extraits d’émissions des années antérieures pour leur donner une idée du travail qui les attend. Ensuite nous avons expliqué les techniques de reportage. En ce qui concerne la manipulation de l’enregistreur, les enfants étant malvoyants, nous avons éprouvé quelques difficultés avant d’en venir à une conclusion pour la prochaine animation, celle de coller des écritures en braille sur les touches pour leur faciliter la manipulation.

Après cette étape nous avons fait écouter le son des correspondants aux enfants. Une petite discussion s’en a suivi et nous a conduit aux réponses apportées par eux dans l’audio de l’animation. Une équipe a été montée pour faire des recherches sur l’historique de la fête de l’igname à Savalou dans le centre du Bénin les 15 août (Assomption).

La dernière étape de l’animation a été celle de la proposition d’idées pour la réalisation d’un geste citoyen. Plusieurs idées ont été émises mais celle qui finalement a été retenue est la plantation de palmiers à huile. En effet le palmier à huile participe de plusieurs manières à l’alimentation au Bénin depuis des lustres. Il a été convenu qu’un reportage spécial lui sera dédié dans l’émission radio.


Vendredi 26 février à L’Escale

 

Aujourd’hui, Alex avait une mission à accomplir. Il devait se renseigner sur les chiffrés imprimés en rouge sur les oeufs qui permettent de connaître les conditions de vie des poules pondeuses. Verdict?

Le premier chiffre de ce code indique le mode d’élevage des poules pondeuses:

0 : Œuf de poule élevée en plein air, selon les normes de l’agriculture biologique. : un accès à un parcours herbeux à l’air libre de 2,5 m2 minimum par poule, une alimentation à base de céréales et oléo-protéagineux biologiques.

1 : Œuf de poule élevée en plein air avec un accès à un parcours à l’air libre de 2,5 m2 minimum par poule.

2 :  Œuf de poule élevée au sol. Élevage intensif à l’intérieur de hangar mais, sans cage et, avec un maximum de 9 poules par  m2. Autrement dit, 0,12 m2 minimum par poule, contre 2,5 pour les poules élevées en plein air… La promiscuité est telle qu’elle modifie le comportement naturel des poules : agressivité, etc. et favorise le développement d’épidémie et donc l’emploi massif d’antibiotiques !

3 : Œuf de poule élevée en cage. Les poules sont enfermées dans de petites cages. On compte généralement, 18 poules par  m2. Autrement dit, 0,05 m2 par poule. Oui vous avez bien lu, 50 cm2 par poule!!! Elles ne peuvent quasiment pas bouger, elles ne peuvent même pas déployer leurs ailes !

Pensez aux poules, n’achetez pas d’œufs portant le chiffre 3, privilégiez, les méthodes d’élevages respectueuses de la nature des poules et, choisissez les œufs marqués des chiffres 0 ou 1.

Atelier de techniques journalistiques

Aujourd’hui, les jeunes vont apprendre à manipuler le micro-enregistreur tout seuls. Pour cela, il faut d’abord identifier les différentes commandes et fonctions. Heureusement que je dessine sUUUper bien 😉



Pour mettre en pratique ces apprentissages, nous formons des équipes de reportage. Chaque équipe compte 3 personnes, 3 rôles:

  • un.e technicien.ne (qui manipulera le micro-enregistreur)
  • un.e journaliste (qui posera les questions)
  • un.e scripte (qui notera toutes les informations utiles comme le numéro du fichier son, les coordonnées de la personne interviewée…)

Différents types de reportage sonore peuvent être réalisés. Interview, micro-trottoir, jingle, … Nous commençons par un micro-trottoir sur un thème aléatoire. Sur base de cet exercice, les jeunes seront capables de réaliser eux-même un micro-trottoir. Par exemple, ils pourront se rendre à la sortie de la clinique toute proche et demander aux patients ce qu’ils pensent de la nourriture servie en chambre à l’hôpital.


Vendredi 12 mars à l’Escale

Petit exercice pratique avec le Micro-Enregistreur.

Les élèves et l’enseignante de l’Escale ont préparé un colis de bonnes saveurs bien belges à faire découvrir aux amis de Siloé. Des gaufres, des spéculoos, de la cassonade, du sirop de Liège… Et quoi de mieux que de goûter la cassonade et le sirop de Liège sur une délicieuse crêpes. Ingrédients et recettes par ici:


Vendredi 19 mars à Ottignies

Aujourd’hui, c’est une journée spéciale. 2 jeunes de l’Escale vont pénétrer dans l’univers peu connu des cuisines d’un grand hôpital. C’est équipé du micro-enregistreur que nous rencontrons Marc Germeau, responsable des cuisines de la Clinique Saint Pierre d’Ottignies.

Après s’être désinfecté les mains, direction les escaliers vers le -2, quelques méandres dans les couloirs et nous y voilà. Monsieur Germeau, bonjour:




Début avril au Bénin

Cécile (de l’ONG belge Geomoun) devait se rendre près de Grand-Popo au Bénin pour une mission de travail. Les élèves de l’Escale en ont profité pour préparer un colis à l’attention des jeunes de Siloé.



Et choses promises, choses dues. Cécile s’est rendue au centre Siloé pour y apporter le colis des jeunes de l’Escale. Comme c’était une période de vacances, il y avait peu de jeunes béninois du projet Le Son d’Enfants présents. Mais qu’à ce la ne tienne, Cécile a remonté ses manches pour faire découvrir les délicieuses crêpes aux jeunes présents.

 

Qu’en ont-ils pensé?



18 mai à l’Escale

Sylvie était avec les élèves de l’Escale cet après-midi. Ensemble, ils ont écouté un extrait de film en “audio description” afin d’expérimenter ce que font peut-être les jeunes de Siloé. Au lieu de regarder les images du film, les jeunes ont écouté une voix-off qui décrit tout ce que l’on peut voir à l’image. Cette voix-off parle “au dessus” de la piste son du film. Voici un petit compte-rendu de leur expérience….



Mercredi 2 juin à Comé au Bénin

Tout s’accélère au Bénin, les jeunes de Siloé termine leur année scolaire et vont bientôt rentrer dans leurs familles. Aussi, Carrefour Jeunesse se rend chaque jour au centre afin de préparer les élèves pour leur émission de radio.

Et le mercredi 2 juin est le grand jour. Une délégation d’élèves de Siloé se rend dans le studio de Radio Mono à Comé pour réaliser en direct leur émission de radio sur le thème de l’Alimentation.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici le lien vers leur émission radio :

 


Vendredi 4 juin à Ottignies

Les mesures Covid ne nous ont pas facilité les choses, mais ça y est, les jeunes de l’Escale ont enfin pu accueillir Sophie Janin, animatrice de la Ludothèque de Eqla.

 

 

Eqla est une association belge qui agit au quotidien avec et pour les personnes aveugles et malvoyantes. Elle favorise leur inclusion dans la société en construisant avec elles des solutions d’autonomie et d’épanouissement.

L’objectif de cette animation est de sensibiliser les jeunes de l’Escale aux réalités quotidiennes des personnes malvoyantes.

Dans un premier temps, Sophie explique les différents types de malvoyance et nous pouvons même les expérimenter grâce à des “lunettes-masques” qui reproduisent différents dysfonctionnements (vue avec taches, vue tubulaire, macula…).



Après cette introduction, nous sortons tous dans “la cour” de l’école afin d’expérimenter le “cécifoot”. Pour jouer au football lorsqu’on ne voit pas, il faut pouvoir utiliser nos autres sens. C’est pour cette raison que le ballon de cécifoot renferme un grelot. On peut donc “entendre” où se trouve le ballon et tenter de le récupérer afin de faire une passe à un autre joueur.

 

 

S’en suit une partie de “Bop it”. Une machine diabolique qui énonce les instructions qu’il faut mettre en pratique dans la seconde… les yeux bandés évidemment.  “Tape, Tourne, Tire, Peigne-toi…” et puis passe le Bop It à ton voisin!

 

Retour en classe pour aborder notre thème: l’Alimentation.

Nous commençons par un jeu de Kim. Les élèves, les yeux bandés, doivent reconnaître des aliments factices uniquement au toucher. Ensuite, un partenaire voyant réparti les aliments sur l’assiette ou sur la table et doit guider l’élève aveugle en se servant d’un cadran d’horloge. 12h signifie devant, 6h derrière, 3H à droite, 9h à gauche.

 

 

Toutes ces activités nous ont donné soif. Alors pour terminer, Sophie nous invite à nous verser un verre d’eau… avec un bandeau sur les yeux. Certains s’aident de la température du gobelet, d’autres plongent leur doigt dans la tasse. En tout cas, bravo, personne n’a renversé.

Merci Sophie pour cette immersion de 2 heures dans le corps d’une personne malvoyante. De quoi développer notre empathie et notre curiosité pour le quotidien des élèves de Siloé.


Mardi 22 juin: l’Escale est à la radio

Ca y est, c’est le grand jour. Les élèves de l’Escale se rendent dans les studios de LouïZ Radio à Louvain-La-Neuve pour expliquer leur projet au micro et en direct.

Sylvie Colombier, leur prof de Sciences Sociales était auprès d’eux et a remplacé au pied lever les élèves absents ce jour-là. Merci!!



Alors, on les écoute? (un petit coucou à Tom qui sera le premier à le faire ;-))



Jeudi 24 juin: le geste citoyen de l’Escale

Parmi toutes les idées proposées en classe, le groupe a finalement décidé d’aller donner un coup de main dans une ferme. Et pas une ferme comme les autres puisqu’il s’agit de la Ferme Nos Pilifs à Bruxelles. Cette asbl a pour mission de procurer des emplois utiles, rémunérateurs et valorisants pour 145 travailleurs en situation de handicap et pour la quarantaine de salariés qui encadrent ces travailleurs hors du commun.



Et les jeunes de l’Escale ont été super bien accueillis par Hassan et Medhi qui leur ont fait faire le tour des lieux. La matinée était consacrée à la visite du potager et du compost. Et ensuite à la confection de tartes à la rhubarbe et à la fleur de sureau.


L’après-midi, les jeunes et leurs accompagnateurs sont allés nourrir tous les animaux de la Ferme: moutons, chèvres, vaches, ânes, chevaux, canards, oies, lapins et la plus craquante de toute: Bonnie la cochonne !




De retour au Ponceau à Ottignies, nous avons déguster la fameuse tarte à le rhubarbe et c’était déjà l’heure de se dire au revoir. Merci à tous pour cette année de projet.


Geste Citoyen des élèves du centre Siloé

Lors de la création de la conduite de leur émission, les élèves ont réfléchi à l’action citoyenne qu’ils pourraient réaliser pour une alimentation plus durable.

Plusieurs idées ont été émises mais celle qui finalement a été retenue est la plantation de palmiers à huile. En effet le palmier à huile participe de plusieurs manières à l’alimentation au Bénin depuis des lustres. Un reportage spécial lui a même été dédié dans l’émission radio (que vous pouvez trouver ci-dessus).

En raison de la nécessité de pluie avant la plantation des palmiers à huile, ce n’est qu’au mois d’août que les élèves de Siloé ont pu réaliser leur geste citoyen. Le centre Siloé disposant d’une usine artisanale de transformation des produits issus du palmier à huile, ces enfants étaient très intéressés d’en produire pour leur propre alimentation et aussi la commercialisation des dérivés non comestibles.


Ateliers d’art et de parole

Parallèlement au projet “Le son d’enfants”, les reste des pensionnaires du centre Siloé a bénéficié de 10 ateliers d’arts et de paroles :

  • 3 ateliers de paroles aux cours desquels les élèves ont eu la liberté de s’exprimer sur les différents sujets d’actualité, et de faire des propositions d’actions pouvant changer le cours des choses. Le troisième atelier a connu la participation d’un groupe de jeunes belges et il était question d’interculturalité.

  • 7 ateliers de RAP/SLAM, de percussions et de contes qui ont permis aux élèves de Siloé d’exprimer leurs talents artistiques et de se distraire. Ils ont écrit des chansons, joué des tambours, conté et même réussi à faire du RAP avec des instruments traditionnels. Bravo à eux !